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Châlus-Chabrol
Le donjon, impressionnant par sa hauteur, était situé au centre de la forteresse. Il mesurait 33 m de haut, 31,60 m de circonférence et ses murs, 3 m d’épaisseur. Il reste deux des trois étages. A quatre mètres de hauteur un escalier était aménagé dans le mur. Une porte, à six mètres du sol actuel, ouvre au premier étage. Une échelle métallique (interdite aux visiteurs) permet d’y accéder.
En ce lieu, pendant le siège du donjon, Richard Cœur de Lion fut mortellement blessé par un carreau d’arbalète tiré par un chevalier limousin, Pierre Basile, le soir du 26 mars 1199. Atteint à l’épaule gauche, Richard Cœur de Lion retira lui-même la flèche dont l’embout resta dans la plaie.
The donjon, impressive by its height, was situated in the center of the fortress. It measured 33 m of top, 31,60 m of circumference and its walls were 3 m of thickness. There are two of three floors. A four meters in height a staircase was fitted out in the wall. A door, in six meters of the actual ground, opens to the first floor. A metallic ladder (forbidden the visitors) allows to reach it.
In this place, during the siege of the donjon, Richard the Lion Heart was fatally injured by a bolt of crossbow shooted by a limousin knight, Pierre Basile, in the evening of March 26th, 1199. Affected at the left shoulder, Richard the Lion Heart removed himself the arrow whose tip stayed in the wound.
Richard Cœur de Lion fut transporté dans la salle d’armes, ou dans la cuisine au-dessous. Il mourut de gangrène dans les bras de sa mère Aliénor d’Aquitaine accourue de Fontevrault, le 6 avril 1199. Ses entrailles furent enterrées dans l’église de Chabrol, tandis que son corps fut inhumé à Fontevrault et son cœur transporté dans la cathédrale de Rouen.
Richard the Lion Heart was transported in the drill hall, or in the kitchen below. He died from gangrene in the arms of her mother Eleanor of Aquitaine run up from Fontevrault, on April 6th, 1199. His entrails were buried in the church of Chabrol, whereas his body was interred at Fontevrault and his heart transported in the cathedral of Rouen.
Sous la fenêtre géminée de la salle d’armes s’ouvre une porte percée beaucoup plus tard. Elle donne dans l’ancienne réserve des cuisines d’où part un escalier étroit vers la salle d’armes. La cuisine est la partie la plus ancienne du château. C’est la pièce la mieux protégée. Des pertuis, faciles à obturer, permettent d’y faire descendre la nourriture.
Under the window of the drill hall a door was opened much later. It looks in the ancient reserve of foods where from starts a narrow staircase towards the drill hall. The kitchen is the most ancient part of the castle. It is the best protected room. Holes easy to fill in, allows to go down the food.
Escalier vers une cour intérieure
Stairs towards an outer court
Pertuis de la cuisine, vues extérieure et intérieure
Holes of the kitchen, outside and inside
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Le manuscrit de la Voie Lacté – Béatrix Ulysse
Editions Orizons (septembre 2011)
Conrad, le personnage central du Manuscrit de la Voie Lacté, ancien trader converti à la peinture artistique, idéaliste, nous entraîne d'un musée à l'autre à travers l’Europe, investi d’une mission qui est dévoilée au fil de la lecture. De chapitre en chapitre les voyages se succèdent comme une suite de stances. La mort poursuit notre héros dans ses pérégrinations. Quelle malédiction s’attache à ses pas ? A moins qu’il ne s’agisse en quelque sorte d’un cheminement initiatique.
Davantage encore que le premier, le second roman de Béatrix Ulysse prend un tour mystique quasi-ésotérique. Collision entre les antiques sources de la pensée européenne qui plaçait l’Homme au centre de sa réflexion et la rapacité des milieux financiers au mépris des masses laborieuses et de toute considération humaniste.
Là encore, l’auteur utilise le fil d’Ariane d’une couleur tout au long de sont récit. Le mauve qui désigne l’infamie remplace ici le rouge de la bague dans L’écho du corail perdu.
Nous le savons, Béatrix Ulysse est restée très attachée à sa Corse natale où elle ancre certains passages prépondérants de son roman. Ce sera d’ailleurs sur l’île de Beauté que se conclura l’aventure.
Crédit Photo : Ed. Orizons
Dédicace à l’occasion du lancement du roman
Le manuscrit de la Voie Lactée
Mercredi 28 septembre 2011 à 19 h
13 rue de l’Ecole Polytechnique
75005 PARIS
Le manuscrit de la Voie Lactée
Béatrix Ulysse
Editions Orizons
222 pages
Prix 20 euros
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Semaine 38
Cette semaine a été agitée. Il y a eu un orage qui, une fois encore, a transformé l’escalier du sous-sol en cataracte au grand dam de mademoiselle Hermenier et de sa mère. L’artisan viendra, promis-juré, plus tard –un plus tard sur le mode sans cesse indéfini. Lasse de harceler en vain le professionnel, Adèle Hermenier, quoiqu’il lui en ait répugné s’est résolu à faire appel à Delyon. Monsieur-je-sais-tout exultait :
— Tu vois ces gens nous regardent de haut, mais quand ils ont besoin du petit personnel ils se mettent à genoux devant lui, a-t-il ricané dans le dos de sa femme.
Son passage dans le jardin des Hermenier n’est pas resté inaperçu. Cependant tous ont admis que cet homme-là a des mains en or et une intelligence pratique plutôt remarquable. Depuis, ce que nous pourrions assimiler à un édicule, orne le verger de la propriété dans l’attente d’une construction mieux adaptée.
Un soir les archéologues sont rentrés avec une trouvaille : sous quelques centimètres d’éboulis, ils venaient de recueillir un bouton de manchette des années 40, preuve incontestable d’une occupation récente de la première salle du souterrain-refuge. L’objet alimente toujours les conversations et attire les habitants du quartier. La mémoire de Violaine Mukaschturm et celle de Philippe Delyon ont été sollicitées. Mais ni l’un ni l’autre ne se rappelle la moindre allusion à une circonstance particulière dans ce secteur pendant l’occupation. Certes, les demoiselles Pochon avaient la réputation de fréquenter les allemands, mais le faubourg était tranquille.
— Peut-être qu’elles organisaient des orgies, lance Delyon, l’œil allumé.
— Vous exagérez Philippe, rétorque madame Mukaschturm du tac au tac. Elles se comportaient parfois de manière extravagante, mais de là à imaginer… Elles allaient à l’église, quand même !
Delyon pouffe sans discrétion tandis que les cervelles débridées tournent mille scénarios improbables. Comment résoudre une énigme quand les témoins ont disparu ?
C’est alors que l’ingénue tante Alice s’est avancée vers la société en ébullition pour annoncer tout de go que Lucullus, l’administrateur d’Art de la table et des jardins avait repris son blog en main. Sur l’instant personne n’a compris à quoi elle faisait allusion puisque aucun n’avait jamais entendu citer l’un ou l’autre. Après qu’elle les a éclairés, tous en chœur lui ont raconté son apparition à la télévision pendant les vacances. Comment, elle n’en savait rien ? L’ancienne locataire du rez-de-chaussée renaît de ses cendres là-bas, au fin fond de l’Italie. Alice a été si stupéfaite de ce dénouement qu’elle n’a su que répondre.
Ces divers incidents et rebondissements ont eu l’avantage d’atténuer un temps l’emprise obsessionnelle de l’image du noble inconnu sur certains esprits. Peu à peu le quotidien se réinstalle et chacune vaque à ses occupations en l’ayant presque oublié. Il fait beau. On veut croire que l’été revient en automne.
N.N. Ceci est une fiction
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