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L’atelier de tissage
A l’étage le plus élevé, dans la pièce la mieux éclairée, deux métiers de basse lice sont installés. Un licier tisse devant le public tout en expliquant la technique et l’histoire de la tapisserie d’Aubusson. Il répond bien entendu à toutes les questions. Ainsi nous dit-il, il a lui-même suivi l’enseignement de l’Ecole Nationale d’Art Décoratif (malheureusement elle n’existe plus désormais) qui, en trois ans formait des artistes liciers capables de créer leurs propres cartons, après quoi les élèves devaient impérativement compléter leur formation par quatre années d’apprentissage en atelier.
Ce monsieur est salarié de la ville d’Aubusson. Aucun rendement ne lui est imposé dans la mesure où il doit à la fois mener à bien une tapisserie et animer la visite. La progression du tissage par licier est d’environ un mètre carré par mois. Elle dépend toutefois de la grosseur de la chaîne et de la méticulosité que réclame l’exécution du dessin.
A sa droite nous voyons la peinture qui lui sert de modèle. La ville d’Aubusson acquière des cartons dont les tapisseries réalisées restent sa propriété. Celles-ci, comme cela est imposé maintenant, portent à la fois la signature de l’artiste et la marque du licier (ou de l’atelier qui l’a réalisée).
Près du premier, un deuxième petit métier de basse lice inoccupé permet de mieux en détailler l’agencement.
Ci-dessous vous pouvez regarder un document de l’INA qui montre comment procèdent les liciers. Leurs conditions de travail sont un peu celles de l’usine, bien différentes de ce que j’ai pu observer dans les rares ateliers angevins il y a quarante ans.
Pour voir la video : clic sur youtube.
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Entre deux pièces, nous pouvons admirer cette délicate tapisserie tout en finesse qui, de loin, donne l’illusion d’une aquarelle.
La chambre
Comme il se doit chez un tapissier, le lit à baldaquin est orné d’une tapisserie de style « Mille Fleurs » qui représente à l’infini les fleurs des champs ainsi que quelques-uns des petits animaux qui y folâtrent. Le sol est en partie recouvert d’un tapis de savonnerie qui date des années 30. Ils se tissaient sur des métiers de haute lisse par des femmes appelées velouteuses à cause de l’aspect velouté de ce tissage.
(A Suivre)
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