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Comme une volée de collégiennes
De la mastectomie, il y a douze ans, je garde un très bon souvenir. Pourtant j'avais beaucoup pleuré cette part de féminité qu'on allait m'enlever. Pourtant aucun membre de ma famille n'est venu me voir à l'hôpital. Mon père avait cherché en vain quelqu'un qui acceptât de le conduire près de moi.
Faute de place en chirurgie obstétrique, on m'avait reléguée dans un service de cardiologie. Dès le réveil, bardée de perfusions et de redons, je m'étais sentie allégée de la douleur atroce qui me broyait l'épaule et le sein jusqu'au niveau du foie depuis des jours. Deux amies enseignantes avaient mis à profit les vacances scolaires pour louer des chambres d'hôtes à quelques kilomètres. Chaque après-midi elles passaient s'enquérir de mon état et me raconter leur découverte de la région. Une voisine les précédait. Elle restait un petit moment en ma compagnie.
Mais le lendemain de l'opération, on avait frappé à ma porte. Aussitôt que j'avais répondu :"Entrez !" trois visages rieurs s'étaient pressés dans l'encadrement. C'était trois jeunes infirmières en tenue blanche qui se répandirent autour du lit. Elles affirmaient me connaître. Comment cela se pouvait-il ? J'étais hospitalisée pour la première fois de ma vie ! Si, si. Elles insistaient. Elles se rappelaient que je rendais visite assez souvent à une vieille dame. Je fus sidérée : ma tante avait séjourné en cardiologie trois ou quatre ans plus tôt. Alors que j'avais cru me confondre avec les murs, on se souvenait encore de moi !
Elles revinrent plusieurs fois, comme de joyeuses collégiennes, abandonnant derrière elles un sillage de bonheur. Les années ont passé. J'espère que la vie ne les a pas trop éprouvées et qu'elles ont su garder leur spontanéité...
PS : Ma tante partageait sa chambre avec la parente d'une vedette de la télévision. Peut-être cela a-t-il aidé à entretenir leur mémoire ;-)
Tags : infirmières, mastectomie, hospitalisation
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Commentaires
tu n es pas épargnée par la maladie c est bien triste, mais rassures toi à nos ages chacun doit payer son tribut à la médecine Je dois moi-méme me rendre tous les mois à l hopital de Strasbourg pour y subir un traitement à base d Avastine.
Amicalement Latil
11titi.Mardi 26 Mars 2013 à 16:10Je me souviens avoir eu des migraines ophtalmiques c'était assez pénibles je ne voyais tout flou pendant
un moment et çà revenait,je n'en ai plus depuis mon opèration. J'espère pour toi que çà va passer.
10titi.Mardi 26 Mars 2013 à 13:37J'espère que ton ordinateur a fini sa crise ce serait vraiment pas de chance.
BONNE JOURNÉE !
Amitiés
Framboise44 :
Un peu de soleil ce matin, mais toujours le froid.
Algeroma, titi, fanfan2B, lanourse1, Cigalette :
Elles aussi m'ont laissé un très bon souvenir, un véritable baume dans l'adversité.
Florentin978 :
La tâche des infirmières n'est pas facile car on exige toujours davantage d'elles (les hôpitaux passent de plus en plus du service public à l'exigence de rentabilité) et certains malades sont très exigeants, pas toujours commodes.
Mony +f+f :
Parfois, sans mes amis je me sentirais bien seule...
Bonsoir mon amie, et oui parfois notre image reste gravé dans les mémoires surtout quand c'est un visage plein de bonté et de douceur.
J'espère que ton nouveau traitement diminue un peu tes souffrances, je pense très fort à toi, gros bisous
dommage que votre famille n'était pas autour de vous en ce moment difficile. Heureusemet il y a des amis. Et des joyeuses infirmières.
Les infirmières ne se rendent peut-être pas tout à fait compte du bien qu'ils peuvent faire aux malades. Il y a les affairées, les distantes, les professionnelles de la technqiue, mais il y a aussi celles qui arborent perpétuellement un sourire et qui sont pour une part importante dans les progrès médicaux de ceux dont elles ont la charge. On devrait le leur dire dans les écoles.
Bonjour Margareth , comme tu racontes bien tout cela , il faut dire que ta présence près de ta tante avait dû être bien chaleureuse pour que tu les marques à ce point là ! Et cela t'es revenu comme un cadeau bien mérité ! On dit toujours qu'il faut vivre le moment présent même dans les épreuves ,on peut gouter des moments de bonheur !
Bonne journée , à bientôt !
De joeyx sourires peuvent remonter le moral lorsu'on est mal.
J'espère que la nouvelle série de piqûres feront de l'effet. Les cauchemars expriment souvent nos tourments même inconscients.Bonne soirée
3titi.Lundi 25 Mars 2013 à 13:18Tu avais certainement laissé un souvenir agréable à ces jeunes femmes qui pourtant doivent cotoyer beaucoup de monde!
un souvenir émouvant ..!
je vois que décidément ta famille ne t'accompagne pas vraiment à travers tes épreuves ?
Je te souhaite une bonne journée , ici c'est la grisaille hélas !
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titi :
Mon ordinateur a encore eu une crise tout à l'heure. Toujours la même : disparition de la barre avec les icônes, donc impossibilité d'agir sur quoi que ce soit. Je dois le débrancher.
Latil :
Oui, avec l'avancée en âge, les problèmes de santé toujours plus sérieux ont tendance à se multiplier. Bienheureux ceux qui peuvent y échapper ! Je ne sais pas ce qu'est un traitement à base d'Avastine. Mais je vais essayer de me renseigner sur internet.