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Des amis dans la guerre - 39
Leur vie resta difficile pendant plusieurs années. Papa, mal remis de ses blessures, aurait eu besoin d'une convalescence plus longue. La nécessité de travailler trop tôt a eu un impact négatif sur sa vie entière. Dans une lettre adressée en 2003 au plus cher de ses compagnons d'armes, qu'il venait de retrouver, il explique les complications qui ont présidé à sa rentrée dans la vie civile :
[...] J'étais revenu à Toulouse pour passer devant la commission de réforme qui eut lieu le 8-2-46. J'y fus réformé provisoire à titre définitif (!) au taux de 95% et reçus une allocation d'attente qui correspondait à un peu plus d'une heure de SMIG qui n'existait pas encore. Je reçus cette allocation d'attente à compter du 1-4-46, date de ma radiation des effectifs de l'armée. Je fus donc bien obligé de travailler.
Je repassai devant une commission de réforme de Nantes le 6-12-48. Réformé définitif à compter du 30-9-52 et à partir de cette date je perçus la pension à titre définitif avec rappels à la date de ma radiation des contrôle de l'armée, le 1-4-46. Le brevet de pension me fut remis le 16-3-53 (soit 8 ans 1/2 après ma blessure !)[...]Précisons qu'il avait été amputé à mi-mollet et que son genou, très abîmé, ne se consolidait pas (il ne le fut d'ailleurs jamais tout à fait) ce qui ne facilitera pas son appareillage. A partir de la cinquantaine il aura souvent des problèmes d'escarre au niveau du moignon et se trouvera donc dans l'obligation de retirer sa prothèse régulièrement !
Tags : blessures de guerre, pension invalide de guerre, ancien combattant 39-45
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