• Tirailleur marocainAprès plus de cinquante ans (loi du 26 décembre 1959) de gel des pensions d’invalidité et de retraite des anciens combattants issus des troupes coloniales et résidant à l’étranger, celles-ci vont enfin être alignées sur celles des ressortissants français.

     

    Le Conseil constitutionnel vient en effet de censurer –pour la première fois- trois articles de loi qui contrevenaient au PRINCIPE D’EGALITE  garanti par la constitution. En cela il s’appuie sur la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, art.6. A savoir : (…) La loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse (…)

     

    Selon les mots de la sénatrice verte, Mme Boumedien-Thiery, « cette décision met un terme à une injustice scandaleuse » que dénonçaient depuis longtemps les associations d’anciens combattants. Le film Indigènes de Rachid Bouchared n’est sans doute pas étranger à cette TARDIVE prise de conscience. N’oublions pas que ces hommes furent aussi présents dans les deux guerres mondiales que les américains et les anglais. Ils n’étaient pas moins déterminés et  courageux.

     

    J’ai lu, je ne sais plus où, que la France se montrait enfin généreuse. Mais non, la France ne fait qu’abolir une profonde injustice. Il ne s’agit pas ici de sentiments, mais de dette et de droit. Il est surtout regrettable que cette révision se fasse aussi tard alors que la majorité des anciens combattants sont aujourd’hui décédés.

     

    Cette réforme devra être appliquée, au plus tard, le 1er janvier 2011.

     

    Tirailleurs marocains à Rome

    Tirailleurs marocains dans l'est de la France

     

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  • Le 22 novembre 1939 le gouvernement polonais en exil, conduit par le général Sirkorski, était accueilli officiellement à la gare Saint-Laud d'Angers. Le 2 décembre 1939, à son tour, W.Raczkiewicz, président de la république polonaise, venait s'installer en Anjou, au château de Pignerolle. Hôtels particuliers et châteaux de la région d'Angers furent investis par les ministères polonais et les ambassades étrangères. Par ailleurs, une partie du trésor de la Banque Polonaise fut déposée à la Banque de France. Angers devint en quelque sorte la capitale de la Pologne, jusqu'à la débâcle de juin 1940 qui obligea le gouvernement polonais à un nouvel exil, vers l'Angleterre, cette fois.

    De cet épisode de la Deuxième Guerre Mondiale, j'ai retrouvé une trace dans nos papiers de famille. En effet, l'agence qui gérait les biens immobiliers de notre grand-père lui propose de louer l'un de ses appartements à une femme dont la maison a été réquisitionnée. J'ignore s'il donna suite à l'offre...


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  • Hier soir j’étais invitée à dîner chez des jeunes gens. Au fil de la conversation l’un d’eux fit allusion à l’excellent documentaire de France 2 : L’apocalypse. Chacun d’entre eux m’expliqua alors combien ce montage de films originaux l’avait à la fois instruit et passionné. Bien davantage, affirmaient-ils en chœur, que n’importe quel livre scolaire parce qu’il donne à voir de vrais gens, que l’instant filmé a été vécu.

     

    En même temps cette émission engendre pour eux de multiples interrogations d’ordre général ou particulier, telles que : à quel âge était-on majeur ? Les mineurs étaient-ils mobilisés ? Que sont devenus les soldats français après l’armistice ? Qu’est-ce que le STO ? etc… Ils me parurent soudain bien ignorants.

     

    Mais en rentrant chez moi je me suis livrée à un rapide calcul. Mes hôtes sont nés quarante ans après la Deuxième Guerre Mondiale. Et moi, trente ans après 1918. Que savais-je à leur âge du premier conflit mondial ? Presque rien. Quelques anecdotes racontées par nos parents et nos grands-parents ; la grande misère des soldats dans les tranchées qui a tant marqué cette génération.  Mais pas de détails.

     

    En revanche, née cinq ans après la guerre de 39, il me semble parfois l’avoir vécue car on en parlait très souvent autour de nous et qu’il en subsistait des traces tangibles (les blockhaus à Préfailles, les immeubles étayés du centre de Nantes, les baraquements, toujours à Nantes, dans lesquels étaient relogés les sinistrés, et tous ces mutilés que nous croisions).

     

    Voilà pourquoi, à cette occasion je convie les plus jeunes d’entre vous à lire, ou à relire les articles que j’ai publié dans la catégorie Des amis dans la guerre

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