• Huit jours avant la rentrée scolaire notre oncle venait nous chercher. Ses voitures s'agrandissaient en même temps que la famille. Il finit par acquérir une Estafette. Je ne sais plus s'il arrivait la veille ou tôt le matin de notre départ. Ce qui est sûr c'est qu'il profitait de son déplacement à Préfailles pour aller à la pêche avec M.B. et se promener avec nous sur la côte.

     

    Nous partions en fin d'après-midi par les routes bordées de platanes et de haies à travers lesquelles jouait le soleil déclinant. Nous admirions la mer une dernière fois du côté de La Bernerie. Au fur et à mesure que nous approchions de notre village les ombres s'allongeaient sur la route. Nous traversions des bourgs entre deux rangées de villageois assis à la fraîche sur le pas de leurs portes. Papa et maman nous accueillaient dans la pièce côté rue, baignée par les derniers rayons du soleil. Nous savions qu'une surprise nous attendait : chambre retapissée, parquet vitrifié, etc, comme un cadeau pour fêter notre retour...

     

    Toutefois les souvenirs les plus marquants de ces rentrées sont la tiédeur de l'air à l'étage, le soleil qui filtrait à travers les persiennes et illuminait notre chambre jusqu'à la tombée de la nuit, et surtout le vrombissement des vélomoteurs qui enflait depuis le bas de notre rue, atteignait son paroxysme sous notre fenêtre, puis s'éteignait peu à peu dans le lointain, vers les hauteurs du village ou la campagne.

     

    Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Après sa victoire lors de la course transatlantique en solitaire de 1964, notre admiration se tourna vers Eric Tabarly, bien connu à Préfailles. Il y venait en vacances dans son enfance, villa Caprice, sur la Descente à la Plage aujourd'hui rebaptisée avenue Eric Tabarly. Grand-mère nous emmena au moins une fois rendre visite à sa grand-mère (ce n'était pas dans cet endroit), très âgée. C'était une jolie dame coquette et avenante. J'avais espéré entrevoir notre héros. Malheureusement les seules personnes présentes étaient un oncle et une tante. Cependant nous avions eu l'heur d'approcher ceux qui le côtoyaient.
    Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


  • Chaque jour, en fin de matinée, à l'heure de notre baignade, un ministre traversait la Grande Plage en peignoir de bain, précédé de son caniche noir. Nos yeux béaient devant l'apparition lointaine du grand homme, car nous gardions nos distances par timidité empreinte de déférence. Il arriva une année qu'un ami de la famille, de retour du Japon, eût à s'entretenir avec lui. L'une de ses nièces et moi l'accompagnions, mais lui seul fut autorisé à franchir la grille. J'en fus bien marrie !
    Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique