San Gimignano, qui se dresse au sommet d'une colline, a conservé son aspect des XIIIe et XIVe siècles. Pour y accéder nous devons franchir la porte insérée dans la muraille qui protège une cité typiquement moyenâgeuse. Ses rues étroites et pentues, bordées de commerces de souvenirs et de restaurants, évoquent un peu l'entrée du Mont-Saint-Michel. Mais ici le mont surplombe des vignobles

 

Dans cette ruelle qui, plus loin, grimpe vers la piazza del Duomo nous avons visité une galerie d'art contemporain. Les sculptures, peintures, céramiques exposées présentaient une qualité artistique réelle. Mais, bien sûr, il est interdit d'y prendre des photos. Un peu plus loin nous nous sommes arrêtées devant la bouche d'antre du Museo della Tortura qui présente les instruments de torture utilisés sous l'Inquisition, du XIVe au XVIe siècle. Dès l'abord la mise en scène sinistre nous accueille : murs noirs, éclairage succinct et, surtout, ce squelette humain accroché au plafond, enfermé dans une cage taillée comme un costume ! Tout de suite on imagine la souffrance, l'impossibilité totale de se mouvoir et aussitôt des cauchemars vous assaillent. Nous avons préféré poursuivre notre chemin sans en voir davantage.

 

Parmi les bâtiments qui cernent la piazza del Duomo figurent les fameuses maisons-tours qui font la réputation de San Gimignano. Sur les soixante-quinze maisons-tours édifiées à partir du XIIe siècle, il en subsiste quatorze ou quinze dont plusieurs dépassent cinquante mètres : la Rognosa (51 m) du vieux Palazzo del Podesta (1239) ; la Grossa (54 m) du Palazzo del Popolo (1283). Outre leur fonction défensive, elles témoignaient de la puissance financière de leur propriétaire.

 

Sur cette place se trouve également une collégiale du XIIe siècle  ainsi que, en son centre, un monument qui disparaissait complètement sous les grappes de touristes qui s'y reposaient !

San Gimignano a connu un grand développement au Xe siècle grâce à la via Francigena (voie empruntée autrefois par les pèlerins français et allemands en route pour Rome) qui la traverse. Mais en 1348 la peste l'a dépeuplée et affaiblie à tel point qu'elle dut se soumettre à Florence en 1353.

 

La nuit s'annonçant, nous sommes rentrées à Florence.