La Galerie des Offices est composée de trois niveaux, le rez-de-chaussée étant réservé à l'accueil du public, très encadré (il faut passer sous des portiques de détection), à une boutique de souvenirs et divers services administratifs. Au premier étage sont regroupés des dessins et des gravures ainsi que des tableaux du Caravage et de son école. Mais la presque totalité des collections se trouve au second étage, immense. Bien que nous y soyons restées quatre heures, nous n'en avons visité que la moitié !

 

Un couloir éclairé par de vastes baies vitrées en fait le tour. Il permet l'accès direct à toutes les salles d'exposition. On peut y admirer une importante collection de sculptures de l'antiquité classique ainsi qu'une série de portraits de toutes époques accrochés le long du plafond. Du côté du fleuve ce large corridor offre une vue panoramique sur le quartier San Spirito et, bien au-delà, sur les collines verdoyantes qui surplombent Florence.

Entre deux visites nous sommes allées nous reposer à la cafétéria, seul endroit où les photos sont autorisées. Toutefois je les publierai un peu plus tard car celles-ci  ont été malencontreusement effacées de mon ordinateur !

 

Les oeuvres sont innombrables et majeures en général. Chacune invite à un long et minutieux examen pour qui veut se pénétrer d'un art aussi achevé. Sont réunis, entre autres, des tableaux de Giotto, Masaccio, Uccello, Lippi, Botticelli, Vinci, Michel-Ange, Dürer, etc. Dans un cabinet dont l'accès est, hélas, interdit par un cordon, sont réunies des dizaines de miniatures. Malheureusement, sauf à jouir d'une vue perçante, de cette distance nous n'en distinguons pas grand chose !

 

Pour ma part, l'oeuvre qui m'a le plus impressionnée est l'Adoration des Mages de Gentile da Fabriano (1370-1427), grande peinture initialement destinée à l'église Santa Trinità. A mon avis, elle représente l'acmé d'une période artistique : le style gothique international, de par l'harmonie de ses couleurs, la délicatesse du graphisme et l'habileté de la composition. Les reproductions, aussi soignées soient-elles, ne donnent qu'une faible idée de la splendeur de ce tableau. Au premier plan, tout de couleurs vibrantes et d'arabesques, s'oppose l'arrière-plan sombre et beaucoup plus sobre. La foule qui les escorte et les rois mages forment une courbe qui, des pieds de Marie, par Joseph et le boeuf, s'enroule autour de Jésus. Tandis que le manteau bleu profond de la Vierge attire le regard vers l'Enfant assis sur ses genoux. A cet enroulement répond celui, inversé, de la caravane dans le lointain. Il y aurait encore beaucoup à observer et à analyser. Mais l'espace manque !