• Le feuilleton hebdomadaire 19

    Le blog de la voisine (base)

     

     

    8 mai 2010

     

    Qui parle de réchauffement quand mai ressemble à l’automne ? A mon retour le thermomètre de l’appartement ne dépassait pas quatorze degrés et j’ai dû rallumer le chauffage. Mes amis camping caristes, quant à eux, ont poursuivi leur route vers le sud. Toujours davantage de gens, de retraités en particulier, s’adonnent au nomadisme et apprécient la liberté qu’il leur procure. Alors que les gitans tendent à se sédentariser, nous nous empressons de suivre les chemins de leurs errances. Curieux paradoxe…

    Bien que les volets de nos voisins du rez-de-chaussée restent aussi tristement clos, la maison s’est remplie pendant mon escapade. Sébastien, ainsi que notre voisin du premier étage, ont regagné leurs pénates. Mais surtout, une vieille fille et sa mère ont emménagé dans l’appartement –libre depuis deux ans- au-dessus de ma tête. Par chance leur présence ne se manifeste que par le bruit d’une chaise traînée, de temps en temps, ou une brève course vers le téléphone ou la porte, parfois.

    En réalité la demoiselle porte sans complexe sa belle cinquantaine. Moderne, dynamique, elle n’a rien de ces êtres frustrés ou des dames patronnesses d’antan. Sa maman est une jolie dame, un peu frêle, à l’élégance classique. Elle avance à pas lents,  ramassée sur sa canne. Ces dames sont venues se présenter et nous avons pris le thé ensemble. Je crois qu’elles seront d’agréables voisines.

     

    13 mai 2010

     

    Encore et encore le vent froid, les nuages qui assombrissent le printemps. La période des beaux jours en sera diminuée d’autant. Cela me désole !

     

    14 mai 2010

     

    Yvan avait raison : Esméralda est complètement inconsciente de jeter sa vie privée en pâture à des milliers d’inconnus. Elle serait scandalisée si quiconque l’incitait à étaler de la sorte ses faits et gestes les plus intimes sur la place du village un jour de marché. Ce qu'elle fait est pourtant pire. Il est vrai que, confiné dans nos intérieurs, en tête à tête avec notre écran, l’illusion de converser avec quelques amis, voire de monologuer avec soi-même, naît vite. Si je lui en parle, elle me rabrouera, c’est sûr, convaincue que je ne suis qu’une vieille tante qui ne comprend rien à la jeunesse actuelle…

    … la sonnette carillonne…

    … un livreur est venu déposer un grand paquet plat que je n’attendais pas. Ce sont bien mes nom, prénom, adresse. Ce colis m’est donc  destiné… Que peut-il contenir ?

    « Je plains le temps de ma jeunesse - François Villon (1431-1463)Programme Week-end »
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