• Le feuilleton hebdomadaire 33

     

    Le blog de la voisine (base)

     

    17 août 2010

     

    21 h – Quel bien cela fait de s’aérer les poumons et l’esprit !

    Des années de maladie,  de petits boulots ont réduit ma retraite comme peau de chagrin. Elle me permet à peine de vivre. C’est pourquoi, par nécessité, j’hésite souvent à accepter une invitation ou à recevoir. Quelques euros de trop et me voilà condamnée aux pâtes ! Alors je m’abstiens. Heureusement mon petit Varech me gave d’affection.

    Cependant pour une fois Monsieur D. a su me convaincre. Tôt ce matin nous avons mis le cap sur la Vendée. Madame D. et Mademoiselle Di F. s’étaient jointes à nous. Aucun regret de cette sortie car nous avons vu des merveilles.

     

    18 août 2010

     

    L’artiste nous avait donné rendez-vous en début d’après-midi. Ce qui nous a permis de faire une halte à Tiffauges. Son château abrita les méfaits de Gilles de Rais (ou de Retz) surnommé Barbe Bleue. En réalité le seigneur de Rais n’eut qu’une seule épouse : Catherine de Thouars. Elle reçu cette forteresse en dot lors de leur mariage en 1420. Mais on ne peut regarder les ruines sans frémir. Elles furent témoins d’horribles forfaits. Car l’héritier du Pays de Retz y viola et y tua avant d’être jugé puis condamné à être pendu et brûlé pour sorcellerie, sodomie et meurtre de plusieurs dizaines d’enfants (certains osent parler d’une centaine) !

    Il nous restait assez de temps pour faire un détour par l’abbaye de la Grainetière. Seuls cinq ou six moines plus ou moins infirmes y résident. Ils occupent des bâtiments restaurés parmi  les vestiges des 12e au 14e siècles. C’est un lieu paisible au milieu des champs.

    Nous avons déjeuné dans un restaurant de village. Solide cuisine du terroir, sans prétention. On s’en délecte néanmoins. Elle rappelle le goût des plats robustes de nos aïeules.

     

    19 août 2010

     

    Notre hôte se terre au fin fond du bocage. Il occupe une gentilhommière cachée entre haies et bosquets. L’homme vit sans télévision ni  téléphone. Bien sûr il ignore internet.

    Une allée de châtaigniers conduit à l’entrée de son atelier. Barbu, chevelu, enveloppé d’une ample blouse, le peintre que nous cherchions correspondait à ce que nous avions pu en imaginer. Affable, il nous a offert un petit verre d’alcool avant de nous emmener jusqu’à son antre.  Il y expose ses gemmaux. Jamais je n’avais entendu parler de cette technique assez  récente puisqu’elle date du milieu du 20e siècle.

    Nous avons contemplé la splendeur de la lumière. Plutôt, une harmonie née de la lumière filtrée par les verres de couleur juxtaposés ou superposés et maintenus ensembles au moyen d’un émail. L’effet obtenu est plus subtil que celui des vitraux.  Le style du gemmiste a quelque chose d’intemporel. Il s’en dégage une profonde spiritualité.

    Dans une pièce attenante nous avons admiré ses huiles, dignes des plus grands. Mais notre hôte refuse la notoriété pour ne pas se distraire de son art.

    Monsieur et Madame D. sont repartis avec un gemmail ; Mademoiselle Di F. lui a acheté une petite toile ;  et moi je garde les yeux et le cœur éblouis.

     

    20 août 2010

     Une  ancienne voisine vient de m'appeler . Pourrais-je veiller sur son appartement pendant une dizaine de jour à Blois? Ce n'était pas prévu ! Mais après tout cela me sortira de mon train-train...

     

    A son tour la voisine de notre voisine s’absente. Une fois de plus notre feuilleton hebdomadaire serait-il sur le point de s’achever ? Toutefois peut-être…

     

    N.B. ceci n'est pas un journal intime mais une fiction.

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