• Votre feuilleton du week-end 10

     

    Le salon de thé (base)

     

     

    Semaine 10

     

    Une chanson flotte dans l’air saturé de soleil, s’infiltre dans les appartements sur un fond de ponceuses et de perceuses :

    Quand tout renaît à l’espérance

    Et que l’hiver fuit loin de nous,

    Sous le beau ciel de notre France

    Quand le printemps revient plus doux…

    La fraîcheur des paroles  adoucit les cœurs. Le chant de l’ouvrier  réjouit chacun, en dépit des bruits qui incommodent. Car il se passe quelque chose chez les habitantes du rez-de-chaussée. Madame Hermenier est partie avec l’un de ses fils dimanche dernier tandis que sa fille, bien que toujours invisible, dirige de toute évidence les travaux en cours. Il semblerait que son projet de salon de thé soit en voie de réalisation. Mais il est certain par ailleurs que cet appartement ancien nécessitait de toute façon d’être rénové.

     

    Claude espère que l’approche de l’été lui amènera des voisins car, depuis qu’il a été vidé, le loft d’Eric Bernard est resté fermé. Ses parents ne se sont plus jamais manifestés. Mais sa succession n’est sans doute pas encore close. De plus, monsieur et madame Bernard résident loin d’ici.

    Depuis ce désastreux événement l’existence de Claude Roux n’a guère changée. D’autant moins que cela fait plusieurs mois qu’elle s’est séparée de sa voiture. Aussi se sent-elle toujours davantage confinée dans un territoire restreint. Par bonheur la campagne proche invite à sortir. Le ciel pommelé au-dessus des vergers en fleur où s’égosillent les merles annonce des jours meilleurs. La nature en fête la grise soudain. Elle va par les chemins ruraux cueillir des jonquilles ou des violettes sous les bosquets tandis que Varech trottine à ses côtés. Aussi ignore-t-elle que pendant quelques-unes de ses absences un homme –un étranger-, accompagné d’un agent immobilier, est venu visiter le logis vacant près du sien…

     

    Alice, elle, l’a vite repéré. Qui est-il ? Serait-ce un acheteur potentiel ? Il y a des bouleversements en prévision ! Parfois elle rencontre l’apprenti du second, au moment d’entrer ou de sortir.  Il dit à peine bonjour et rase les murs, comme impressionné par l’ensemble pompeux du bâtiment. Il court vers ses chantiers et, dès son retour, s’enferme dans sa soupente. Même Sébastien n’a pas encore réussi à l’apprivoiser !

    Mais voici que revient à ses oreilles la chanson tendre et nostalgique qui évoque le renouveau et la Normandie. Le refrain de l’ouvrier, le cœur à l’ouvrage, mais l’esprit parti rôder sous les pommiers en fleur.

     

    Verger en fleur

    N.B. Ceci est une fiction

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