• Des amis dans la guerre - 22,23,24


     
     

     

     

    Au début de l'année 1944 maman avait reçu cette courte lettre de l'Oise, comme un message d'espoir. Quelque chose se préparait pour bientôt. Malheureusement, sauf celles en provenance d'Angers, quels que soient ses correspondants, les missives se sont taries. Les aurions-nous jetées par mégarde en vidant le grenier familial ? Ou bien les envois postaux étaient-ils désormais trop perturbés pour des échanges suivis ? A moins que...

     

    Il me reste le vague souvenir d'une jeune femme qui nous accompagnait à la plage dans ma petite enfance, et que mes parents nous désignaient comme une héroïne de la Résistance réchappée des camps de concentration. Quoi qu'il en soit, nous ignorerons donc comment les uns et les autres ont vécu la libération.

     

     

    Dans la nuit du 28 au 29 mai 1944 un immeuble, qui appartenait à la famille de maman, avait été bombardé en même temps que la gare d'Angers. Le cabinet immobilier chargé de la gestion des appartements en informa mon grand-père en ces termes : Nous avons le regret de vous aviser que votre maison (...) a beaucoup souffert  du bombardement. Pour le moment nous vous signalons un aperçu : la couverture, les portes et les fenêtres sont défoncées. Tous les locataires ont quitté la maison.
    Actuellement il ne nous paraît pas possible d'envisager aucune chose et surtout sans avoir votre avis.

     

     

     





    Hélas ! Contrairement aux voeux de tous, l'été 1944 ne sera pas encore celui du retour estival de nos vacanciers à Préfailles car bientôt notre petite station balnéaire se retrouvera prise dans la nasse de la Poche de Saint-Nazaire...

     

     

    « Blogueurs' partyBlogueurs : rencontre de Parnay »
    Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :