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Jan Palach, Mohamed Bouazizi : la force du désespoir
Photo flirckr
Quarante et un ans après Jan Palach, vingt ans, Mohamed Bouazizi, vingt-six ans, s’est immolé par le feu. L’un en Tchécoslovaquie ; l’autre en Tunisie. Le premier était étudiant, le second, diplômé sans travail, essayait de gagner sa vie en vendant des fruits et des légumes.
Jan Palach appartenait à ces jeunes gens qui espéraient beaucoup du Printemps de Prague, instauré par Alexander Dubcek, lequel prônait un socialisme à visage humain. L’Union Soviétique envahit son pays pour écraser le mouvement.
Mohamed Bouazizi avait fondé son espoir sur l’instruction qui ne lui offrit comme débouché que le chômage. Son ultime effort pour échapper à la misère a été brisé par la confiscation de sa marchandise.
A quarante ans d’intervalle, deux jeunes gens ont eu le même geste pour alerter le monde sur la condition de leurs peuples, pour protester contre l’avenir dont ont tentait de les spolier. Vingt ans après le sacrifice de Jan Palach, en 1989, le bloc communiste s’effondrait sous les coups de boutoir des manifestations qui commémoraient son sacrifice.
Laisserons-nous priver notre jeunesse de son futur ; l'abandonnerons-nous au désespoir total, ici et ailleurs ?
Tags : ans, jan, palach, vingt, mohamed
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Commentaires
Le temps c'est écoulé depuis cette date: une année est passée, le monde est en train de prendre un virage, mais rien n'est fait... la leçon est que la vie est une cause pour laquelle il faut toujours se battre! Et aussi que c'est le peuple qui avance, non les hommes et femmes politiques...
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reinedubois :
La révolution ne se fait pas en un jour (cf 1789). Les bouleversements qu'elle entraîne nécessitent de renouveler les hommes et de faire évoluer les mentalités. Encore faut-il trouver les personnalités qui sauront en conserver l'esprit et respecter la cause des peuples, des hommes et des femmes qui les forment.