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  • Plumes
    "Quant aux plumes dont les Scythes disent que l'air est rempli, au point que l'on ne peut ni voir ni s'avancer de ce côté du continent, voici quelle est mon opinion. Au-dessus des contrées qui nous sont connues, il neige sans cesse ; l'été moins que l'hiver, comme de raison. Or, quiconque a vu la neige tomber à flocons pressés, sait ce que je veux dire
    ; en effet, ces flocons ressemblent à des plumes, et l'hiver étant là ce qu'il est, le nord de ce continent ne peut être habité. Je pense donc que les Scythes et leurs voisins donnent à la neige, employant un langage figuré, le nom des plumes. C'est assez parlé de ces contrées, que l'on dit les plus lointaines."

    Hérodote d'Halicarnasse (Ve siècle av. JC)
    HISTOIRES  - Livre 4ième - XXXI
    (Traduction : P.Giguet)
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  • L'étranger - CamusAu milieu des années soixante, L'étranger me fit découvrir à la fois Camus et la littérature. Ce roman était, si je ne me trompe, la première oeuvre d'auteur que je lisais dans son intégralité. Il se peut que les précédentes (s'il y en a eu) aient moins marqué mon esprit.

    L'ouvrage de Camus m'enthousiasma pour plusieurs raisons. E n premier lieu son  style ; mais surtout il m'introduisait dans la psychologie d'un personnage incompréhensible pour l'adolescente de feu que j'étais, figé dans l'indifférence totale. D'emblée, les premières phrases , inoubliables, attisèrent ma perplexité : "Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier. Je ne sais pas." Paroles inouïes ! Un jeune homme venait de perdre sa mère et il n'exprimait aucune émotion. Meursault ne ressentait rien, comme absent à sa propre vie, observateur fataliste de son déroulement.

    L'autre sujet d'étonnement fut la description du milieu des petits français de l'Algérie française, ouvriers et employés qui côtoyaient les arabes les plus modestes. Une classe de colons dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.

    Enfin nous ressentions si bien à travers l'écriture de Camus la chaleur du soleil méditerranéen qui assomme les hommes, la lumière éblouissante du sud, le scintillement de la mer omniprésente. Ces rivages qu'il décrivait  je les imaginais semblables à ceux de Préfailles que je connaissais. Je retrouvais à travers son récit  la mer tant aimée, même s'il ne s'agissait pas de la même...
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