Chez grand-mère les cloches ne manquaient jamais de passer le matin de Pâques (grâce à la complicité discrète de M.B) pendant que nous assistions à la messe et que nous nous arrêtions à la
pâtisserie. Elles égrenaient leurs confiseries de chocolat et de sucre au-dessus du jardin au nord. Dès notre retour nous nous éparpillions à leur recherche entre les planches de fleurs et le
long des bordures de fusains. De sa fenêtre du premier étage grand-mère dirigeait nos recherches vers les recoins délaissés. La récolte terminée, par souci d'équité, il fallait redistribuer le
trop perçu des uns aux moins pourvus ou aux malchanceux !