• Paroles pour la paix


     Euphrosinia KERSNOVSKAÏA

     

    COUPABLE DE RIEN

     

    Chronique illustrée de ma vie au Goulag

            Ed. PLON – 1994

     

    COUPABLE DE RIEN

     

     

    Le choix de ce livre (paru il y a plus de quinze ans) dans une rubrique consacrée aux Paroles pour la paix a été déterminé non seulement par son sujet, l’expérience de la vie au Goulag, mais surtout par l’absence de haine ou d’esprit de vengeance qui en caractérise le ton général. Parfois même, E. Kersnovskaïa ne manque pas d’un certain humour en dépit des faits terribles qu’elle rapporte alors que souvent les conditions d’existence dégradantes (physiquement et moralement) conduisent les prisonniers du Goulag à renier une part de leur humanité.

     

    Dans son récit, l’auteure expose les suites dramatiques de l’invasion de la Bessarabie par les soviétiques en 1940, ainsi que les dérives d’un système idéologique poussé à son paroxysme jusqu’à l’absurde.

     

    Née en 1907 dans une noble famille russe, Euphrosinia Kersnovskaïa connut un premier exil en 1919, consécutif à la révolution bolchevique de 1917. En juin 1940, elle vit seule avec sa mère (veuve) en Bessarabie où elle exploite une petite propriété terrienne, tandis que son frère, étudiant à Paris, s’est engagé dans l’armée française. Dès leur arrivée en Bessarabie les soviétiques instaureront le collectivisme. Euphrosinia et sa mère seront chassées de leurs terres et de leur maison sans autre bagage que les vêtements qu’elles portent sur elles. Cependant que sa mère fuit vers la Roumanie, la narratrice, qui s’accroche au pays qu’elle aime, loue ses bras pour survivre, jusqu’à son arrestation et à sa déportation vers le Goulag. Tout au long des ces années épouvantables, malgré une évasion manquée (peut-on échapper seule et sans repère à la taïga ?), le froid, la faim, les persécutions, elle fait face avec courage et dignité.

     

    De son récit se dégage cette sérénité qu’apporte le sentiment du devoir accompli et de  l'intégrité morale préservée. Après sa libération E. Kersnovskaïa remplit de nombreux cahiers d’écolier de son écriture serrée.  Grâce à son excellente mémoire visuelle, elle a illustré son récit de dessins qui témoignent eux aussi de la vie au Goulag.

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