• Petit écho de la mode n°4
    le Petit  Echo de la Mode n°4
    26 janvier 1941


    Jeune rurale
    Jeune Rurale
    juin 1945 - n°5
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  •  Euphrosinia KERSNOVSKAÏA

     

    COUPABLE DE RIEN

     

    Chronique illustrée de ma vie au Goulag

            Ed. PLON – 1994

     

    COUPABLE DE RIEN

     

     

    Le choix de ce livre (paru il y a plus de quinze ans) dans une rubrique consacrée aux Paroles pour la paix a été déterminé non seulement par son sujet, l’expérience de la vie au Goulag, mais surtout par l’absence de haine ou d’esprit de vengeance qui en caractérise le ton général. Parfois même, E. Kersnovskaïa ne manque pas d’un certain humour en dépit des faits terribles qu’elle rapporte alors que souvent les conditions d’existence dégradantes (physiquement et moralement) conduisent les prisonniers du Goulag à renier une part de leur humanité.

     

    Dans son récit, l’auteure expose les suites dramatiques de l’invasion de la Bessarabie par les soviétiques en 1940, ainsi que les dérives d’un système idéologique poussé à son paroxysme jusqu’à l’absurde.

     

    Née en 1907 dans une noble famille russe, Euphrosinia Kersnovskaïa connut un premier exil en 1919, consécutif à la révolution bolchevique de 1917. En juin 1940, elle vit seule avec sa mère (veuve) en Bessarabie où elle exploite une petite propriété terrienne, tandis que son frère, étudiant à Paris, s’est engagé dans l’armée française. Dès leur arrivée en Bessarabie les soviétiques instaureront le collectivisme. Euphrosinia et sa mère seront chassées de leurs terres et de leur maison sans autre bagage que les vêtements qu’elles portent sur elles. Cependant que sa mère fuit vers la Roumanie, la narratrice, qui s’accroche au pays qu’elle aime, loue ses bras pour survivre, jusqu’à son arrestation et à sa déportation vers le Goulag. Tout au long des ces années épouvantables, malgré une évasion manquée (peut-on échapper seule et sans repère à la taïga ?), le froid, la faim, les persécutions, elle fait face avec courage et dignité.

     

    De son récit se dégage cette sérénité qu’apporte le sentiment du devoir accompli et de  l'intégrité morale préservée. Après sa libération E. Kersnovskaïa remplit de nombreux cahiers d’écolier de son écriture serrée.  Grâce à son excellente mémoire visuelle, elle a illustré son récit de dessins qui témoignent eux aussi de la vie au Goulag.

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  • Le blog de la voisine (base)

    27 février 2010

     

    Les services météorologiques annoncent une tempête redoutable du fait de la conjonction de la marée à fort coefficient et d’une grosse perturbation en vue. Plusieurs départements, dont la Charente Maritime, viennent d’être classés en alerte rouge. Seigneur ! Ma maisonnette d’Oléron !

    Pas de panique. Après tout l’île est située à l’extrême sud du département et elle bénéficie d’un microclimat. La plupart des orages se heurtent au Pertuis de Maumusson qui les repousse sur Marennes. Mais dans le cas présent, grosse marée signifie que la menace se prépare du côté de l’océan. De toute façon, il est trop tard pour prendre la route. Et puis, quoi qu’il en soit, je ne retiendrais pas la mer en furie et mon toit par la seule force de mes bras ou de ma volonté ! On se croit détaché des contingences matérielles et, pff, à la moindre alarme les belles convictions chavirent.

     

    28 février 2010

     

    Une seule obsession me taraude : la tempête et ses conséquences ! Ce matin encore elle agite les arbres autour de la maison. Le sol est jonché de grosses branches dont certaines bouchent la sortie du parking. A l’entrée un vantail de métal bat sans répit depuis le milieu de la nuit. La pierre qui le cale ne suffit plus à le retenir. Il me faut des nouvelles ! Celles que diffuse la radio sont toujours plus inquiétantes. L’écran de la télévision reste uniformément bleu (l’antenne collective aurait-elle été arrachée ?), le téléphone sonne le plus souvent dans le vide.

    Allons bon ! L’électricité est coupée !

     

    2 mars 2010

     

    Mon anxiété était telle que j’en avais perdu le goût de me promener sur internet. Des morts ? Est-ce croyable ?  La télévision nous montrait des quartiers entiers sous les eaux, tout au long des côtes vendéennes et charentaises…

    Pourquoi n’avais-je pas pensé plus tôt à obtenir des renseignements via internet ? Après avoir barboté dans l’angoisse sans savoir vers quel recours me tourner, je suis allée naviguer sur la blogosphère. Il n’a pas été facile de trouver la formule adéquate (le tag, je crois) pour ouvrir la page informative. Parvenez-vous à pousser une porte, une dizaine d’autres restent closes. Soudain je suis tombée sur quelques images affolantes d’un lotissement proche du mien complètement noyé. Certaines photos montraient des voitures englouties jusqu’au toit. Dans la confusion de la panique, j’ai cru reconnaître ma maison.

    Ce blogueur habitant d’Oléron se proposait, à la demande de riverains inquiets de la situation de leurs résidences secondaires, d’aller vérifier in situ l’état des lieux. A mon avis il a été vite débordé car il conseillait d’appeler d’abord nos voisins. Le problème est que les miens sont tous des estivants que je connais à peine.

    Je viens d’obtenir des nouvelles par une voie tout à fait inattendue. Des amis se trouvaient dans les parages avec leur camping-car. Ils m’ont assuré que mon bien a échappé à l’inondation et qu’ils n’ont pas constaté de dégâts.

    Ouf !

     

    4 mars 2010

     

    Les commentaires se sont multipliés sur mon site pendant mon absence. Je me plaignais de ne pas en recevoir et ce matin j’en compte une vingtaine, presque tous du type : que deviens-tu ? Avez-vous souffert de la tempête ? Ces courts messages me donnent le sentiment d’exister enfin puisque quelqu’un s’inquiète de ma personne.  Maintenant, il va falloir répondre et redonner la parole à ce blog resté muet durant plusieurs jours. Que proposer ? La plupart de mes photos de voyages ne sont toujours pas triées. Il faudrait y mettre un peu d’ordre. Restent les portraits de chats. Publions la rencontre de Souris avec le chien de notre voisine du premier pour faire patienter mes lecteurs.

     

    5 mars 2010

     

    Claude est revenu. En réalité il l’est depuis quelques jours déjà car il a eu le temps de laisser deux commentaires dans lesquels il s’inquiète de ce silence. Ce matin il se réjouit de ce que Garm apprécie beaucoup ce charmant petit chien, lui aussi. Aurait-il initié son chat à l’informatique ? ;-)

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