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Par margareth le 23 Avril 2012 à 18:49
Ces Barbelés oubliés par l'histoire
Un camp pour les Tsiganes... et les autres.
Montreuil-Bellay 1940-1945
Jacques Sigot
(Editions Cheminements)
Précisions de l'éditrice:Attention, je vous signale que depuis l'édition que vous citez, l'ouvrage de Jacques Sigot a été réédité augmenté deux fois, en 2010 et 2011, sans coédition. (Cette éd de 1994 est épuisée). Il porte désormais le titre "Des barbelés que découvre l'Histoire, Montreuil-Bellay, 1940-1946", 3 cahiers de docs couleur, le journal complet, chroniques, photos et dessins inédits des religieuses internées volontaires dans le camp, prix 32 €. Distribué en librairie mais sur commande, toutes les librairies ne l'ont pas en stocK.
Merci de ce que vous faites connaître.
Amitié et tolérance,
L'éditrice,
Françoise Mingot-Tauran
Jacques Sigot instituteur, a beaucoup fait pour la reconnaissance du drame des Tsiganes internés en France pendant la deuxième guerre mondiale. Il s’est plus particulièrement intéressé à ceux du camp de Montreuil-Bellay, village situé à une quinzaine de kilomètres de Saumur, de 1940 à la fin 1945. Pendant toutes ces années des familles entières avec vieillards et enfants ont vécu dans des conditions misérables, entassées dans des baraques insalubres, meublées de châlits dépourvus de literie et de couvertures, glaciales l’hiver, étouffantes l’été, affamés, méprisés de tous. Lors de leur libération, fin 45 ou début 46, ils avaient tout perdu : leurs roulottes et leurs chevaux. Certains, m’a-t-on raconté quand je suis arrivée à Saumur, sont partis à pied sur la route en direction de cette ville, n’ayant pour tous biens que les vêtements qu’ils portaient sur le dos. Ils auraient été hébergés dans les taudis du faubourg de Fenêt, où se trouve l’église Notre-Dame des Ardilliers.
Ce livre épais (350 pages) est très documenté. Il comporte des cartes, des photos, des reproductions de documents administratifs, de nombreux témoignages et lève ainsi le voile sur un épisode sombre de notre histoire récente longtemps occulté.
Si j’ai ressorti cet ouvrage c’est que très prochainement deux événements ramèneront la lumière sur le drame des nomades sous le régime de Vichy :
Vendredi 27 avril : Un documentaire intitulé « Montreuil-Bellay, un camp tsigane oublié » sera diffusé à 21 h 05 sur la chaîne parlementaire LCP.
Samedi 28 avril : Une cérémonie nationale en hommage aux Tsiganes victimes de la Seconde Guerre Mondiale se déroulera sur le site du camp à Meron, route de Loudun.
Puis au lycée Edgar Pisani à Montreuil-Bellay : déjeuné musical à 12 h 30 ; 14 h 15 présentation de la maquette du camp tsigane ; 14 h 30 : projection du documentaire « Montreuil-Bellay, un camp Tsigane ». L’AMCT (Association Mémoire du camp tsigane) tiendra son assemblée générale à 16 h. Réservation au 06 72 96 50 96.
Et dans la continuité, je vous transmets cette invitation de dernière minute :
A Préfailles
Édouard Pennes et Rémi Oswald auront le plaisir de vous présenter leur répertoire autour de la musique de Django Reinhardt et du be-bop à la sauce manouche. Rendez-vous vendredi 27 au café du centre à Prefailles dès 20h30
Allez-y nombreux !
14 commentaires -
Par margareth le 17 Avril 2012 à 05:35
Une Trilogie Provençale
Glandèves, Entrevaux, La Sedz
Charles Jacquet
Pour ceux qui souhaitent se replonger dans l'atmosphère des villages traversés par le petit train des pignes, voici un livre (savant) qui fourmille de renseignements historiques sur trois villages provençaux.
6 commentaires -
Par margareth le 14 Octobre 2011 à 18:20
Ce petit livre écrit dans une langue claire, abordable par tous, est un pamphlet à l’adresse de ses collègues, rédigé par un professeur de philosophie. Mais parents et anciens élèves ou futurs enseignants y puiseront aussi matière à réflexion.
Notre système scolaire va mal. Il semble année après année se déliter et toujours moins répondre à sa mission qui devrait viser autant à former de jeunes esprits qu’à les remplir. Or, tout concourt à les brider par soumission, nous dit l’auteur. Parce que la majorité des professeurs ne parviennent pas à se départir de la mentalité scolaire qui les imprègne. C’est-à-dire qu’ils restent dans leur activité professionnelle de bons élèves obéissants, soucieux d’être bien notés par leur administration. Parce qu’il est plus aisé pour nombre d’entre eux de respecter les bornes imposées par l’Etat à l’exercice de leur fonction plutôt que de faire bénéficier leurs élèves de cours vivants, et que l’autorité telle qu’elle est aujourd’hui conçue ordonne aux collégiens ou aux lycéens de ne jamais mettre en doute le savoir d’un professeur par des questions que leur pertinence pourrait embarrasser.
Les enseignants, dignes de leur fonction, ne devraient-ils pas se libérer du joug administratif, refuser le sabir pseudo pédagogique qui ne sert qu’à masquer la vacuité de la méthode ?
Didier Delsart entend ouvrir la controverse et elle mérite de l’être.
A lire, à relire et à débattre sans modération.
Editions Mutine
Collection Babord
5 euros
P.S :Didier DELSART est le fils d'AD-Mary44, pour ceux qui la connaissent.
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