• Dans plusieurs lettres à mes parents je fais allusion à ces jours particuliers : Pour ma fête M.B. m'a donné un petit porte-monnaie marocain et un bouquet de fleurs. Marie-Cécile 2 petits baigneurs, etc.

    Ailleurs : Pour ma fête grand-mère m'a donné un magnifique foulard car le mien est trop foncé pour aller avec ma robe neuve. M.B. m'a donné une grosse bouteille de parfum (Secret d'un Vieux Livre), Mme P. et Dany, des bonbons. Grand-mère a reçu bien des choses.


    Plus loin : J'ai oublié de vous dire que le midi nous avons été déjeuner chez M.B. Nous avons dégusté et croqué délicatement des "bonnes soeurs". Sans doute s'agissait-il plutôt de religieuses, ces gâteaux fourrés à la crème ! Quoi qu'il en soit, il était de coutume que M.B. nous invite le 15 août. Elle nous recevait dans la salle à manger de l'étage dont la double porte-fenêtre ouvrait sur la terrasse de l'escalier extérieur. De cet endroit nous pouvions contempler la mer au bout du jardin. Je me souviens qu'elle prévoyait toujours un plat de soles, son mets préféré.




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  • Chacune des fêtes nécessitait d'offrir un cadeau, souvent de peu d'importance, car nous ne perce vions de l'argent de poche qu'au moment des étrennes et de notre départ en vacances. Mais le coeur y était. Nous avions le souci de faire plaisir. Tous, une fois ou l'autre, nous avions reçu de grand-mère un bol breton à notre prénom qu'elle choisissait au Grand Bazar.

    Toutefois le présent par excellence restait le bouquet de fleurs du jardin soigneusement disposées dans un emballage maison orné d'un bolduc. Chez grand-mère il se composait toujours de glaïeuls. M.B. leur préférait l'herbe aux cinquante écus, encore nommée monnaie du pape à cause de ses jolies graines nacrées serties de tiges cuivrées, délicate joaillerie de la nature. Le bouquet appartenait à notre tradition festive comme le gui à l'an neuf ou le sapin à Noël. Nous aurions été déçus qu'il puisse être oublié !

    Nous souhaitions les fêtes la veille au soir. Un peu avant l'heure prévue il se produisait en catimini divers mouvements. L'intéressé n'était pas dupe, mais il feignait de l'être jusqu'à ce que tous surgissent avec fleurs et paquets. Parfois, comme à l'Assomption, avait lieu un échange de bouquets et de présents puisque la moitié des filles et des femmes portaient le nom de la Vierge !

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  • Des rendez-vous immuables ponctuaient chaque année nos vacances estivales. Outre le 14 juillet, sa retraite aux lampions, son feu d'artifice et ses flonflons, nous fêtions la Sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet, la Sainte Anne, le 26 juillet (patronne de la Bretagne et prénom assez répandu dans notre entourage), les Marie-tout-court et les Marie-quelque-chose le 15 août, jour de l'Assomption et anniversaire de l'un de nos cousins, la Saint Louis le 25 août. Le 15 août marquait l'apothéose de ces festivités, à la fois parce que c'était une fête d'obligation (donc fériée) et parce que jusque dans les années soixante ces prénoms étaient assez courants.

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